[Duc d'Angoulème et Louis XVIII] - Sur le retour de la monarchie

Sur le retour de la Monarchie 
 
- Grand document historique de 4 pages - 
 
En février 1814, le duc d'Angoulême adresse une proclamation aux Français depuis Saint-Jean de Luz, les invitant à se rallier à son oncle Louis XVIII. 
 
Deux proclamations sont transcrites dans ce document d'époque, daté du "10 février 1814", et qui présente quelques variantes avec les versions connues, notamment la deuxième, écrite par "le même", et pourtant généralement attribuée à Charles Philippe de France. 
 
"Soldats j’arrive, je suis en France, dans cette France qui m’est si chère. Je viens briser vos fers, je viens déployer le drapeau sans tache que vos pères suivaient avec transport. Ralliez-vous y braves Français et marchez tous pour vous soustraire à la tyrannie, généraux, officiers, soldats qui vous rangez sous l'antique bannière des lys, au nom du roi mon oncle, qui m'a chargé de faire connaître ses intentions paternelles, je vous garantis vos grades, vos traitements et des récompenses proportionnées à la fidélité de vos services. 
 
Soldats français, c'est le petit-fils d'Henry IV, c'est l'époux d'une princesse dont les infortunes sont sans égales, mais dont les vertus sont pour le bonheur de la France, c'est un prince oubliant ses peines à l'exemple de votre Roi pour ne s’occuper que de votre bonheur qui vient avec confiance se jeter dans vos bras. 
 
Soldats, mon espérance ne sera point trompée, je suis le fils de vos Rois et vous êtes Français. 
 
2ème proclamation du même : 
 
"Au nom du roi, le jour de le jour de votre délivrance approche. Le neveu de votre Roi, l'époux de la fille de Louis XVI est arrivé parmi vous. C'est près du berceau d'Henry IV qu'un de ses petits enfants vient d'élever au milieu des braves béarnais l'antique bannière des lys et vous annoncer le retour du bonheur et de la paix sous un règne protecteur des lois et de la liberté publique. Plus de tyrans, plus de guerre, plus de conscription, plus d'impositions vexatoires, qu'a la voix de votre souverain, de votre père, vos malheurs soient effacés par l'espérance, vos erreurs par l'oubli, vos dissensions par l'union touchante dont je suis le gage. 
 
Les promesses qu'ils vous a faites et que je vous renouvelle solennellement aujourd'hui, il brûle de les accomplir et de signaler par son amour et ses bienfaits ce moment qui en lui rendant ses sujets va le rendre à ses enfants." 
 
Ces deux proclamations sont précédées par la copie d'un long texte attribuée à Louis XVIII, et dont il manque la première partie : 
 
" [...] Abandonnez vaillants et généreux français les drapeaux sanglants de l'odieux tyran qui désole le monde et ralliez vous autour de votre souverain légitime, l'honneur vous l'ordonne. Cessez donc de combattre pour un tyran féroce et sanguinaire, conservez le peu de bien qui vous reste et surtout vos malheureux enfants. Le barbare en a fait assez périr. N'écoutez pas les discours fallacieux et perfides de ses complices. On ne veut point partager la France comme ils le disent mais au contraire lui rendre son état et ses douces mœurs, la foi, son roi père des Français, les droits de la nature méconnue et toujours violée, son commerce, ses vaisseaux et tout ce dont elle s'embellissait en 1789. Tel est le traité que j'ai signé avec toutes les puissances de l'Europe pour votre bonheur [...]"
 
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