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lucette destouches correspondance ebook

Lucette DESTOUCHES - Lettres à son père

Lucette Destouches (1912-2019), épouse de Louis-Ferdinand Céline

 

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Correspondance de Lucette Destouches à son père Jules Almansor, et sa femme Fanny de Azpeitia de 1947 à 1951, depuis le Danemark

 

Transcription de 14 longues lettres autographes - 75 pages

 

Extraits : 

 

- "Louis a écrit aujourd'hui à l'homme d'affaires du locataire Morandat qui a occupé l'appartement et mes meubles en partie ! Ce qui est resté de côté. Il doit se mettre en rapport avec toi."

 

- "Quand je pense combien Louis aurait pu être heureux, faire une vie comme certainement il t'aurait plu de voir l'honorabilité.Cela lui était facile comme médecin et comme écrivain. Je puis le dire sans orgueil, un des plus honorés de France pour son talent... mais il a voulu défendre les siens (toi-même), son oncle, de l'envahissement - de ce qui est arrivé aujourd'hui à la France- et voilà sa récompense… On le juge, on le trouve répugnant, à éviter. Cela me révolte au plus haut point. Si ma vie était à refaire, je serais très fière de la partager avec un homme si noble de sentiments. De s'oublier lui-même pour les autres, cela est en effet si rare que cela n'existe pas, c'est une erreur en effet. Je ne crois pas qu'il recommencerait d'ailleurs, il s'en est bien rendu compte de sa méprise. C'était peine perdue. Ce n'est pas un reproche que je vous fais. Tout le monde, à quelques exceptions, pense ainsi. C'est bien dommage et la France est perdue. Je ne fais pas de politique, j'en ai horreur, mais je sais ce qu'il a voulu faire. Avez-vous lu ses livres ? Mea culpa - les autres ? peut-on être plus patriote que lui et aimer plus son pays ? Je ne le pense pas. En effet il est nerveux et sensible d'abord de grand blessé de guerre trépané, cela compte aussi à 20 ans, et puis les Français l'ont laissé emprisonné, condamné sans crier à l'injustice. Ce furent les étrangers et les autres qui eurent raison avec Mr Mayer, ministre de la Justice - encore une fois cela me révolte. Bon n'en parlons plus. Mais je veux que tu comprennes que ma mère ni personne ne peut me donner des idées. Ce sont les miennes et je n'y trouve pas de mal. C'est le destin, voilà tout. Mais la richesse, les honneurs ne me tentent pas - et ce n'est pas ma mère qui m'en a donné l'idée je pense ? J'aime mon mari. Il a toujours été très bon très aimé pour moi et je ne vois pas pourquoi je le quitterais, même très malade moi- même. Le gros point noir est que je ne vous ai pas près de moi. C'est cela qui me fait tant de peine et qui en est la raison que j'espère revenir bientôt en France. Oui j'en souffre énormément- mais croyez que Louis le sait et le désire aussi."

 

1,00 €Prix
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